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Photo du rédacteurFanny Bellemare-Martin

Comment sortir du cercle vicieux de la douleur

À travers les années, j’ai remarqué qu’il arrive des moments où il se crée un « espèce » de cercle vicieux de la douleur.

C’est-à-dire que si je ne vais pas bien dans ma tête (stress, émotions à la dérive, préoccupations récurrentes et non réglées, tristesse, culpabilité, etc.) et que je ne fais pas ce qu’il faut pour régler cela, les chances sont grandes que je somatise (i.e. que je développe des maux physiques) puisqu’une émotion forte longuement refoulée s’exprime par le corps.

OU encore, quand une douleur physique persiste, la déprime s’installe. Les idées noires commencent à danser dans ma tête et c’est le moral qui descend au 12e sous-sol.

Sur le site internet www.anxiete.fr, il est écrit que certaines études ont démontré que plus un individu est insensible à la douleur physique, moins il ressentira d’anxiété. À l’inverse, les gens anxieux seraient plus sensibles à la douleur. Selon cette même référence :

« La relation entre douleur physique et douleur morale peut se révéler être un cercle vicieux. La douleur chronique si elle dure trop longtemps peut devenir une véritable maladie et engendrer une anxiété quotidienne. Cette anxiété aura pour effet d’exacerber l’intensité du ressenti de la douleur.11 avr. 2019 »

donc, que faire pour ne pas entrer dans cette spirale infernale ou encore, comment en sortir?

Selon mon expérience, en prendre conscience est déjà un premier pas !

Quoi faire ensuite ?

Voici quelques suggestions non exhaustives :

  • Pratiquer la cohérence cardiaque tous les jours (voir autre texte sur mon blogue). En plus d’être à la base de la vie, la respiration régulée permet d’apaiser les symptômes d’anxiété, de dépression et de mieux gérer la douleur.

  • Se faire accompagner en hypnose, en coaching ou encore pratiquer l’autohypnose. Prenez l’exemple de quelqu’un qui vous dit « qu’il en a plein le dos » ou encore « que la situation est lourde à porter » ou « qu’il en a beaucoup sur les épaules ». Est-ce que ça vous parle ? Il est fort à parier qu’avec le temps, cette personne développe un réel mal de dos, des tensions au niveau des épaules, de la nuque voir même de sérieux maux de tête. Pour diminuer les chances que cela se produise ou encore pour renverser la vapeur si le mal est fait, voici un exercice que vous pouvez faire : à quoi ces phrases vous font-elles penser? Quelles sont les images qui vous viennent en tête?

  • « J’en ai plein le dos » comme si je portais un lourd sac à dos… Avec l’aide de l’hypnose ou encore de l’autohypnose (hypnose que vous vous faites à vous-même), vous pouvez imaginer que quelqu’un enlève ce qui pèse dans votre sac. Peut-être que c’est vous qui laissez tomber des trucs au sol ou encore qui enlevez littéralement votre sac pour le déposer quelque part. Une fois débarrassé du poids, respirez profondément et je vous invite à imaginer une sensation douce que vous aimeriez installer dans votre corps. Par exemple, sentir la chaleur des rayons du soleil qui détend vos muscles ou encore de l’eau tiède qui cascade tout en douceur sur vos épaules et au passage vous « lave » de vos tensions.

  • « J’en ai beaucoup sur les épaules » ? Beaucoup de quoi? Comment vous vous imaginez tous vos tracas ou vos responsabilités ? Une montagne de briques me direz-vous ! Imaginez les retirer une à une ou encore grâce à une baguette magique, les remplacer par des plumes.

  • Vous vous êtes blessé physiquement en faisant du sport ou à cause de l’usure des années et malgré un suivi médical rigoureux, vous aimeriez bien ne pas être abonné aux antidouleurs pour le reste de vos jours. C’est possible de gérer l’intensité de la douleur en changeant la perception de celle-ci. Je me prends en exemple… En 2018, j’ai développé une maladie qui s’appelle l’algodystrophie.

  • Selon la définition de passeportsante.net , « L’algodystrophie, aussi appelée « dystrophie sympathique réflexe» ou « syndrome régional douloureux complexe (SRDC) » est une forme de douleur chronique qui affecte la plupart du temps les bras ou les jambes. Il s’agit d’une maladie rare. Les douleurs apparaissent suite à une fracture, un coup, une chirurgie ou une infection. ».

J’ajouterai que c’est extrêmement douloureux! Dans mon cas, la douleur s’est logée dans mon pied gauche. J’avais l’impression d’avoir un couteau ayant été préalablement chauffé à blanc de planté dans le pied! Ouch!!!! Sur une échelle de 1 à 10, j’étais sûrement à 12 ! Bref, un réel calvaire. Grâce à l’autohypnose (qui est une forme de visualisation, d’autosuggestion, conjuguée à des respirations profondes), j’ai imaginé de l’eau bien froide couler sur mon pied et éteindre le feu. En même temps, la taille du couteau diminuait pour ne devenir qu’un petit objet souple. Vous pouvez y ajouter de la couleur, de la texture, bref, tout ce dont vous avez besoin pour que la douleur sur votre échelle de 1 à 10 descende à un niveau acceptable.

  • Le coaching quant à lui peut vous aider à voir des solutions à l’extérieur de votre cadre de références habituel, vous motiver et maintenir votre motivation à prendre soin de vous.

  • Au besoin, consulter votre médecin pour de plus amples conseils. Allez voir du côté des alternatives du type physiothérapie, ergothérapie, massothérapie, acupuncture, ostéopathie, psychothérapie.

  • Selon le site de l’AQDC (association québécoise de la douleur chronique) : « Idéalement, le traitement de la douleur chronique devrait être multidisciplinaire. Un plan de gestion de la douleur chronique devrait comprendre non seulement des médicaments, mais aussi des thérapies physiques et des psychothérapies. Les approches d’autogestion sont également importantes pour aider une personne à prendre le contrôle de sa douleur. » L’autogestion veut dire prendre une part active dans la gestion de ses douleurs…

  • Je sais que pour plusieurs personnes, vaincre le cercle vicieux de la douleur peut sembler inaccessible comme une montagne à surmonter. Sachez que cette montagne peut devenir une colline, un monticule ou qu’il y a des façons de la contourner ou encore de la franchir avec aisance.

Il y a des solutions pour vaincre le cercle vicieux de la douleur. Dans mon cas, le jour où j’ai pris la décision de renverser la vapeur, le « bateau » à commencer à tourner et depuis je me sens de mieux en mieux et de plus en plus heureuse et reconnaissante.

Qu’avez-vous besoin pour prendre soin de vous ? Après tout, vous êtes la personne la plus importante.

« Un jour ou l’autre, on a tous une montagne à gravir. Un pas à la fois, on va y arriver »

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