top of page
Photo du rédacteurFanny Bellemare-Martin

L’engagement : le jour où je me suis choisie et j’ai dit « Oui, je le veux ! »

e ne me suis jamais mariée. Je n’ai pas osé. Quand l’occasion s’est présentée, j’ai eu des doutes, puis j’ai mis l’idée de côté. Avec les années, je me suis surtout concentrée sur « l’autre ». Plaire à l’autre, être à la hauteur des attentes des autres, rencontrer des standards de performance, et ce sans me demander si cela me convenait ou non.


Puis un beau jour, à force de me faire passer souvent en 2e (et même encore plus loin quand c’était possible), j’ai remarqué que j’allais manquer le bateau du bonheur… ou encore le train. Pourtant, j’ai passé pas mal de temps sur le quai à attendre ce train du bonheur. Et quand il y était, la peur de m’engager m’a fait passer mon tour et le train est repartie. Me laissant seule sur le quai avec ma valise. Une valise lourde d’expériences, de joies et de peines, de rêves et de désirs. Et en regardant le train s’éloigner, encore, je me suis demandé qu’est-ce que j’attendais pour y monter. Pour oser dire « oui je le veux ». Non pas à un homme, mais à MOI!

L’engagement : « Acte par lequel on s’engage à accomplir quelque chose ; promesse, convention ou contrat par lesquels on se lie »


C’est un mot qui fait peur parfois et qui demande du courage.

Quand je regarde en arrière, j’ai souvent eu ce courage et ce désir de m’engager. J’étais particulièrement impliquée dans la vie étudiante des écoles que j’ai fréquentées ; que ce soit au secondaire, au cégep ou encore à l‘université. J’y ai accompli bien des choses : des organisations de voyages étudiants, des spectacles de fin d’année ou encore des visites culturelles pour les étudiants de mon école . J’ai fait partie du journal étudiant, du comité voyage, du comité 50e de ma faculté universitaire et j’en passe.


J’ai suivi des cours de piano, de ballet, de théâtre, de ski. J’ai respecté mes contrats sociaux et je crois avoir satisfait assez souvent les attentes que mes pairs entretenaient à mon égard.


J’aimais ce sentiment d’être utile, de me réaliser dans quelque chose et surtout de répondre aux attentes des autres. Je ressentais beaucoup de fierté dans ces accomplissements.


Il en a été de même par la suite dans mon travail ainsi que dans mes relations interpersonnelles. Les gens peuvent compter sur moi.


Je n’ai qu’une parole et quand je dis quelque chose, je le fais. C’est une valeur importante pour moi. Alors comment se fait-il que j’aie eu autant de difficulté à m’engager envers moi-même ?


Faire preuve d’altruisme et de don de soi sont des vertus encouragées dans la société. Voulez-vous bien me dire pour quelle raison cela peut être si difficile d’avoir ce même engagement envers soi-même ?


Est-ce notre éducation ? Notre culture ? Les exemples véhiculés au cinéma et dans les médias ? Nous avons plusieurs exemples de gens qui se donnent et s’engagent dans des causes. Peut-être que nous en voyons moins qui ont fait état de leur engagement envers eux-mêmes. Pourtant, c’est tellement un beau cadeau à se faire à soi !


Un jour, j’ai réalisé que si je ne m’engageais pas à réaliser mes rêves, à être heureuse, à faire ce qu’il faut pour être en santé, personne ne le ferait à ma place. Cet engagement n’est pas envers mon amoureux, mes amis, mes parents ou mon employeur, mais bien envers moi-même. Ce faisant, je ne crois pas être égoïste. Je crois simplement être la seule personne responsable de mon bonheur. C’est à moi de décider d’être heureuse!


De la même manière que j’honore mes engagements professionnels ou personnels, j’ai décidé d’honorer mon engagement à prendre soin de moi.


Dans un avion, les agents de bord nous enseignent à mettre le masque (à oxygène) d’abord sur notre visage avant de le mettre à quelqu’un d’autre ! Comment aider son prochain si nous n’avons plus d’air nous-mêmes ? Eh bien, j’ai décidé d’appliquer cet enseignement dans ma propre vie.


À un moment donné, j’ai réalisé que je ne pourrais pas aider les autres si je ne suis pas d’abord à l’écoute de mes propres besoins.

Se délester de ce qui est rendu trop lourd, inutile ou désuet


Dans la métaphore du train qui passe me laissant seule sur le quai de la gare, j’ai une valise lourde « d’expériences, de joies et de peines, de rêves et de désirs ».

Est-ce que ma valise est trop lourde pour que je l’apporte dans le train ? Est-ce qu’elle est un frein qui m’empêche de faire le pas pour entrer dans ce fameux train du bonheur ? C’est tout à fait possible.


Je ne peux pas réécrire mon histoire. Par contre, je peux lâcher prise sur des expériences du passé qui alourdissent inutilement mon bagage et m’empêche d’avancer. Je peux les laisser s’envoler ou encore les ranger quelque part pour les revisiter au besoin. Les mettre dans un tiroir ou un garde-robe alors qu’ils ne sont plus de mise en cette saison douce.


Pour m’aider à avancer en direction du bonheur, j’ai partagé mes joies et surtout mes peines avec un thérapeute qualifié afin de me départir d’un surplus de poids causé par mes larmes et mes chagrins, mes questionnements existentiels et mes remises en question.


Je me suis prise en main pour me remettre en forme et gérer la douleur qui plombait mes journées. En étant plus légère et plus agile, il m’est plus facile de prendre ce train qui entre en gare. J’ai même réalisé que j’avais le pouvoir de le faire arriver quand bon me semble. Il me suffit de regarder dans la bonne direction.

J’ai remarqué aussi que de porter le manteau de la victime, un voile de tristesse ou encore le chapeau du négativisme me laissait à l’écart. Qui a envie d’entendre encore et encore mes histoires tragicomiques où au final je reviens toujours au point de départ ? Plus grand monde… Alors pour rejoindre la foule des gens qui rient, qui s’amusent et qui profitent de la vie, j’ai décidé que moi aussi j’avais droit au bonheur et que j’allais troquer ce vieux manteau gris pour une jolie robe fleurie et colorée. Non pas que je vois maintenant la vie toujours en rose, mais j’ai choisi de changer mes lunettes afin de voir de quoi cela a l’air du côté positif !


Maintenant que ma valise est plus légère, l’essentiel tient même dans un joli petit sac. Je m’avance sur le quai et je m’engage envers moi-même à faire tout ce qui est en mon pouvoir pour ne pas me décevoir et profiter au maximum de tout ce que la vie a de beau à offrir. Et quand le contrôleur du train cri « qui veut monter à bord? »


Je réponds haut et fort OUI JE LE VEUX!

7 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout

Comentarios


bottom of page