Très jeune, je faisais déjà preuve de leadership.
J’étais une enfant qui allait au-devant des gens et des situations.
J’ai été tour à tour marraine de ma classe et présidente d’école au primaire.
A l’époque de mes 10-11 ans, donc au début des année 1980, c’était uniquement les garçons qui pouvaient être parrain de la classe.
Je me suis rebellée et battue contre ce qui m’apparaissait comme une injustice. Je suis allée voir la direction de mon école pour faire valoir mon point et j’ai eu gain de cause!
Mon enseignante a dû abdiquer (les dents serrées) devant la fougue et les arguments que j’ai présentés. Les autres élèves de ma classe mon élue et je suis devenue la première marraine de classe de 5e année! J’ai défoncé un plafond de verre, remanié le cadre préétabli et affirmé haut et fort mes valeurs et mes principes. J’avais 10 ans!
J’ai fait preuve de cette même volonté tout au long de ma scolarité. Je me suis battue pour faire changer les choses tout comme pour venir en aide à des plus jeunes que moi. J’ai tenu tête à des élèves qui voulaient me faire taire ou rentrer dans les rangs. Je suis restée forte malgré le taxage et les commentaires désobligeants que j’ai pu recevoir. J’étais différente, j’avais du guts (ou du front tout le tour de la tête 😊 ) et je dérangeais.
Cette force de caractère et cette volonté d’être fidèle à moi-même s’est érodée au fil du temps... Je ne le savais pas encore à l’époque mais l’estime de soi et la confiance en soi sont deux choses différentes.
Mes recherches m’ont fait comprendre que l'estime de soi réfère essentiellement à l'évaluation globale et fondamentale que nous avons de soi. Bref, comment on se perçoit. A quel point on se sent digne de recevoir de l’attention, d’être heureuse, d’être respectée? Bref, est ce qu’on vaut la peine?
L’estime de soi qui était bien présente dans mes jeunes années a foutu le camp avec la dépression, balayée par des mots blessants trop souvent entendus, des attentes élevées de mon entourage, la perception de devoir être parfaite dans tout et tout le temps! Cette perception, je l’ai intégrée et elle m’a étouffée jusqu’à ce que je manque d’air et que je ne sache plus à quel saint me vouer.
Quand on parle de confiance en soi, cela fait référence à la confiance que nous avons de réussir, de relever des défis. C’est davantage une question de posture que de ressenti. Vous pouvez avoir confiance en vous dans certains domaines et moins dans d’autres. La confiance en soi se manifeste par exemple dans l’exécution d’une tâche alors que l’estime de soi est un ressenti profond de sa propre valeur nonobstant la tâche à effectuer.
Alors qu’une solide estime de soi peut influencer positivement la confiance que nous avons en nous, on peut aussi avoir confiance en soi et avoir l’impression de ne pas être à la hauteur ou encore de ne pas avoir droit au bonheur. De ne pas le mériter.
Je crois que pour être une leader authentique, il est important de réconcilier les deux. i.e. avoir une bonne estime personnelle et une forte confiance en soi. Alors, comment faire pour rallier les 2?
Faire la paix avec le passé, remercier et pardonner
Nous avons toutes un bagage de vie. Que ce soit des « blessures » de l’âme, la maladie, le deuil, nous avons passé à travers diverses situations qui peuvent avoir contribuer à saper notre estime personnelle.
C’est possible de faire la paix, de lâcher prise, de modifier l’empreinte émotive que des mots ou des gestes ont pu laisser.
L’hypnose est un outil extraordinaire pour favoriser ce changement de cap. Arrêter de regarder dans le rétroviseur pour aller de l’avant, le cœur léger, en paix.
Quelqu’un m’a déjà dit que la vie met sur notre chemin des défis que l’on peut relever. Remercier donc ce qui est arrivé. Vous ne seriez pas la femme forte que vous êtes maintenant sans cela.
Pardonnez-vous d’avoir accepté, d’être restée, peut importe ce qui a été. Vous avez réagi et pris des décisions avec l’information que vous aviez et en fonction de vos besoins.
Reconnaitre ses émotions comme un indicateur qu’il se passe quelque chose, qu'il y a un besoin à combler derrière. L’identifier et faire en sorte de l’honorer va contribuer à augmenter votre estime personnelle. Il est possible que les mots ne viennent pas naturellement pour nommer ses besoins. Connectez-vous à votre ventre et écoutez…
Identifier et honorer ses valeurs. Une valeur est un puissant moteur dans la prise de décision. C’est aussi un élément de motivation pour être davantage alignée et vous sentir sur votre X.
Prendre responsabilité de ses actes et les assumer. Selon moi, une leader authentique prend la responsabilité de ses décisions et de ses actions sans chercher à blâmer les autres. Elle voit les « échecs » comme des expériences pour évoluer et est tout le contraire de la « victime ».
Revenir à soi grâce à l’auto-empathie et la méditation. Aller à la rencontre de sa voix intérieure, se connecter à son instinct et changer son état d’esprit. Êtes-vous aussi empathique envers vous-même que vous l’êtes envers les autres?
Une fois que ce cheminement est en marche, on reconnecte à son essence, on incarne encore plus son humanité ce qui nous permet d’être davantage intègre et cohérente.
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